23 mai 2011

On connait la musique

J’étais alors dans le camp de réfugiés de Khao-I-Dang où, deux fois par semaines, je donnais en tant que bénévole, des cours de judo adapté à l’école des handicapés de l’International Rescue Committee (IRC) (pour le contexte voir aussi l’article précédent Au-delà des maux). Le premier jour, Silvia, la directrice philippine de ce grand et bel établissement en bambou, me fit gentiment visiter toute l’école et nous passâmes rapidement d’une classe à l’autre. Lorsque nous entrâmes dans cette classe de jeunes enfants de 4 à 7 ans, ces derniers nous accueillirent avec de tels sourires que j’eus envie de leur faire plaisir. Je sortis alors de ma poche mon fidèle instrument de musique, ma petite guimbarde, et entrepris de leur jouer quelques morceaux. Devant leurs mines réjouies, je décidai de me lancer dans tout un récital. Leurs éclats de rire et leurs applaudissements faisaient chaud au cœur. J’étais donc très content de moi lorsque je pris congé d’eux. Je sortis de la salle avec un grand sourire, refermai doucement la porte de la salle, et lus alors le petit panneau qui y était apposé: c'était une classe d'enfants sourds. 

 Période OHI, Khao-I-Dang, 1985, Volontaire BioTuc

1 commentaire:

  1. Oui, et bien, tu as toujours des histoires drôles. Moi j'avoue que je n'en ai pas des comme ça (ou alors j'ai oublié).

    Je ne me souviens pas si je te l'ai dit, mais Jean-Baptiste m'a dit qu'il appréciait beaucoup ton blog. Alors continue de nous faire partager ta belle expérience (et ne tourne pas la page trop vite).

    Tu pourrais faire le Dictionnaire amoureux de l'humanitaire?

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